L'édition
99 avait été un succès.
Difficile de rééditer une telle
entreprise. Eh bien pas pour le RACE 80 qui
a décidé de faire deux endurances
de 24 heures chacune cette année. En
effet, cette première sera suivie d'une
course au mois de Décembre. De quoi envisager
une revanche pour les perdants ; si on peut
parler de perdants ou pour ceux qui n'ont pas
pu rouler à cette édition.
Le
club, la piste
Le
RACE 80 a acquis ses lettres de noblesse à
travers de nombreuses courses d'envergures internationales
tel les Grands Prix EFRA et autres Coupes de
France Espoirs. Côté organisation,
il n'y a pas de soucis à se faire puisque
M.FROMENT et les membres du club ont tout prévu.
On appréciera particulièrement
la superbe piste tracée pour l'occasion.
Très proche du tracé de l'édition
99, elle a fait l'objet de modifications pour
s'adapter aux dimensions restreintes du Gymnase.
L'excellent balisage est toujours là.
D'un look hors norme, il n'a occasionné
aucune casse mais reste toujours pénalisant
pour ceux qui coupent. Messieurs les organisateurs
inspirez vous en pour vos prochaines courses
de touring en salle.

Le
tracé en lui même est plutôt
rapide et présente de nombreux virages
à gauche, ce détail anodin à
son importance sur les pneumatiques qui s'usent
plus vite sur le côté droit. Voilà
un paramètre difficile à gérer.
Pas forcément technique au premier abord.
Le tracé en surprendra plus d'un, tant
on peut perdre de précieux dixièmes,
soit de nombreux tours au terme de 24 heures
de course.

La
buvette était excellente, on a particulièrement
apprécié les plats chauds. En
plus les prix n'étaient pas exhorbitants
et les dames et demoiselles de la buvette charmantes.
Nous, on en a profité pour faire une
cure de Croques-monsieurs !
Enfin,
et on allait l'oublier, un effort conséquent
de promotion a été fait de la
part du club qui n'a pas hésité
à s'octroyer les services d'un animateur
et à faire une présentation du
club dans l'allée menant à la
piste. Passage dans les journaux et prospectus,
la course a été annoncée
à tous les Amienois. Voilà une
initiative intéressante qui ne peut qu'être
bénéfique à notre loisir
que nous pratiquons trop souvent dans notre
coin. Soyons ouvert. Le public ne s'y est pas
trompé en venant en masse, il y avait
même des spectateurs à minuit.
Les
équipes
Petite
déception pour le spectacle, l'équipe
détentrice de l'édition 99 n'était
pas présente. En effet, la proximité
des Championnats d'Europe à Vichy (1
semaine plus tard) n'a pas permis de voir évoluer
cette équipe... mais ce n'est que partie
remise.
En
revanche, ce qui est bon pour le spectacle,
c'est que le niveau des équipes est très
homogène d'où des écarts
infimes tout au long de la course. La répartition
des voitures est assez logique avec 3 SCHUM,
1 HPI, 1 X PRESS, 1 KYOSHO, 1 TAMIYA, 1 YOKOMO
et 1 TECH RACING.
Les
changements de packs sont de plus en plus élaborés.
On distingue, le changements par le coté
(Atlas pour Sliding, perso pour JJRC/Race 80,
SMT/TECH RACING, Apache ), celui de type SCHUM
(par le dessous) pour Racing Shop et des plus
spécifiques tel celui des teams Maverick
et SAS.
Parlons-en
des changements de packs. Le meilleur score
obtenu par notre chrono donnait 4 secondes pour
la meilleure équipe en l'occurrence le
team JJRC-Race 80, quand le team SAS mettait
15 secondes environ. Le toujours performant
changement de pack Atlas à encore fait
ses preuves sur la HPI belge. Le Race 80 possèdait
sûrement l'un des changements perso le
plus clean que l'on est vu. Réalisé
par Monsieur Froment himself, il était
pratique et rapide, bien que jugé un
peu lourd par les pilotes (ah ces pilotes, toujours
des râleurs ...). Seuls, de petits problèmes
de contact poseront difficultés au 2/3
de la course, mais un petit coupe de bombe moteur
et c'était reparti.

L'équipe
Racing Shop utilisait quant à elle le
même Système que l'équipe
Schum officielle. Très performant, il
n'a occasionné aucun problème.
Il se situait dans le peloton de tête.
Seul problème la grande découpe
pénalise fortement la rigidité
et la résistance du châssis. C'est
pourquoi le Team Maverick a pensé à
un autre changement de pack plus solide. Celui-ci
s'effectue par le coté par rotation de
deux pièces qui maintiennent le packs
en place avec les petits ressorts de rappel
qui vont bien. Rapide et fiable, c'est une production
David MANGIN. Plutôt doué le Monsieur.

Passons
aux changements de packs problématiques.
Le team Apache possèdait un système
similaire au Race 80 et pourtant c'est à
cause de lui qu'ils ont du abandonner. Les pilotes
pensent qu'il produisait trop de coupures et
qu'il endomageait le variateur et le moteur.
Le team SMT/Tech Racing aura lui aussi quelques
problèmes, notamment au début
de course quant à la suite d'un choc
le système s'est déréglé.
Les packs ne rentraient plus....
Mais
contrairement à l'an passé où
on avait observé de nombreuses éjections
de packs, les teams ont bien travaillé
sur ce point. Ainsi on n'a vu qu'une seule éjection
de pack sur un gros mais alors gros choc.
Le
matériel
Du
beau matos dans les stands. La palme de l'originalité
au team SAS en GT Tamiya et au Joe BAR Team
en traction Yokomo. Deux équipes utilisaient
les nouveaux SMT. Malheureusement elles auront
des problèmes dont on ne sait s'ils sont
liés au moteur. 3 Schum dans les stands
qui sont réputés pour être
fiable pour ce genre de course. Idem pour la
HPI engagée par des Belges. Le team Local
disposait d'une X Press Road Runner qui connaîtra
pas mal de problèmes dûs à
un manque de préparation de la voiture
reçue tardivement. Mais les pilotes s'accordaient
tous sur les excellentes performances du châssis.
Un
mot tout de même sur le châssis
développé par D.MANGIN. Son cerveau
en ébullition a concocté un châssis
qui en vaut la peine. En effet aucune ouverture
n'est présente pour éviter les
problèmes d'arrachement. De même
sa forme particulière minimise les chocs
et protège les roues arrières...
bien vu.

De
nos jours les Varios sont tous fiables, à
quelques exceptions près. C'est donc
côté moteurs et accus qu'il faut
chercher les éventuels soucis ou réjouissements.
Premier enseignement, les 3000 Saft sont endurants,
ils l'ont prouvé. Deuxième enseignement,
les 2000 et les 2400 ne sont pas encore largués
sur ce type de course. Concernant les autonomies,
cela allait de 5 à 8 minutes, les écarts
sont énormes et la différence
se fait aussi là. Rappelez-vous que c'est
une course de 24 heures.

Les
moteurs sont importants dans la réussite
de la course, même si le team vainqueur
n'avait pas un moteur excellent et a bien dû
le changer 4 fois. 4 fois c'est beaucoup, 1
seul moteur, c'est plus surprenant. Pourtant
c'est l'exploit que le team JJRC/Race 80 a fait.
De plus on peut affirmer qu'ils possèdaient
le meilleur moteur du plateau. La cage TOP du
Orion Chrome a démontré ses capacités
de refroidissement, si bien que le moteur peut
allégrement repartir pour 24 heures supplémentaires.
Les charbons ne sont pas usés exagérément
et le collecteur semble n'avoir qu'une journée
de course habituelle dans les jambes. Impressionnant.

Puisqu'on
parle de matériel parlons des zombies,
je veux parler des pilotes après 24 heures
de course. Certains ont fait de gros dodo d'autres
pas du tout. Félicitations tout de même
à deux membres du Team Maverick, Olivier
COURILLON et David MANGIN qui ont tenu 2h30
chacun lorsque L.TREBERN leur coéquipier
ne tenait qu'1/2 heure (booouuuuuhhh Lionel
!).
La
Course
On
vous fera grâce des détails, pour
cela allez jeter un coup d'oeil sur le suivi
heure par heure. Sachez tout de même que
le rythme était très soutenu et
que certaines voitures n'y ont pas résisté
d'où des arrêts importants aux
stands, voir même des abandons.

Après
l'abandon du Team Apache qui disputait la 1ère
place, le Team Maverick est sorti gagnant d'un
chassé-croisé avec le Team Racing
Shop (2ème) et le Team Sliding 2000 Racing.
Derrière deux équipes ont payé
cher un début de course catastrophique.
On veut parler de SMT/Tech Racing et de JJRC/Race
80 qui ont à deux eu tous les ennuis
possibles et inimaginables. Un mot sur la seule
GT présente équipée en
pneu mousse et très performante.

Conclusion
Les
24 heures sont toujours aussi sympa. Pour y
avoir passé toute la course, je peux
vous dire qu'on ne s'ennuit pas. Les vainqueurs
n'étaient peut-être pas les plus
rapides en piste (quoique...) mais étaient
parfaitement préparés. Cela montre
que ce paramètre est primordial en même
temps qu'une parfaite gestion de la course.
Si vous estimez le budget trop conséquent,
il suffit de s'inscrire en GT où l'investissement
est moins élevé et le plaisir
de conduite inchangé. Conduire pendant
plus d'une heure ça ne se fait pas tous
les jours. Pensez-y....
