|
|
|
1ère
édition des 24 heures d'Amiens
|

Après le Touquet et Liège en Belgique, c’est au tour de
la ville d’Amiens d’organiser une épreuve de 24 heures. Sous l’égide
du club RACE 80, présidé par M.FROMENT, le club organisait
pour la première fois une endurance de 24 heures. A noté
que cette épreuve compte pour le championnat d’Europe d’endurance.
L’organisation :
|
Le
RACE 80 a préparé la course comme il le fallait. Jugé
plutôt : une piste nickel, tant au niveau du balisage non
cassant (contre plaqué d’un centimètre d’épaisseur
d’une trentaine de centimètre de large, recouvert de moquette
bleu et peint en jaune aux cordes), de la moquette alliant accroche
et non peluchante, tracé plaisant aux dires des concurrents,
buvette, une sonorisation excellente (qui permettait aux compétiteur
de ne pas s’assoupir : « On est pas fatiguer... », titre
d’une chanson entraînante qui réveillait les pilotes
! ! !). Même le Pace Car a été prévu,
utilisé notamment à l’arrivé de la course et
à minuit, lorsque le comptage a planté ; Ce sera d’ailleurs
la seule fausse note de la course.
|
|
 
Le
club a réalisé beaucoup de promotion autour de l’événement,
voyant un nombre de spectateur important pour les quatre dernières
heures de la course. « Le Courrier Picard » et « Radio
France » ont également relaté l’événement.
En
ce qui concerne la piste, le tracé composé de dalles de
moquettes, a pris place dans le splendide complexe sportif de la ville
d’Amiens : Le Coliséum. La salle utilisée : 1200m2 , était
non loin de la patinoire des hockeyeurs Amiénois « Les Gothiques
», qui participent au championnat de France de la discipline. Le
comptage utilisé permettait la présence de 20 équipes,
tout comme la salle réservé au départ : la patinoire
des gothiques, avec une superficie de 1800 m2 et 4 000 places pour les
spectateurs. L’inscription de 11 équipes à décidé
M.FROMENT à réserver une salle plus petite, de 1200m2 tout
de même. Pour l’édition 2000, le club désirerait atteindre
au moins 14 à 15 équipes (et pourquoi pas 20), ce qui leur
permettrait d’obtenir la patinoire de 1800 m2 . La piste serait alors
plus grande et le spectacle aussi.

Les
équipes :
Au nombre de 11, deux nationalités étaient représentées
: la Belgique, où l’on dénombrait 3 équipes et la
France qui constituait la majorité du plateau avec 8 équipes.
Deux classements étaient en parallèle. La catégorie
Open et la catégorie Promotion, qui se distinguait par l’obligation
de ne pas utiliser de changement rapide de packs d’accus (3 équipes
étaient présentes dans cette catégorie).
On retrouve de façon général 4 à 5 pilotes
par équipe, avec de 1 à plusieurs mécanos. En ce
qui concerne le règlement, 8 trains complet (4x8 au total) de pneus
maximum pouvaient être utilisés par chaque équipe.
Pour ce qui est du matériel utilisé, les problèmes
rencontrés par les équipes ou bien encore leurs impressions
sur la course, reportez-vous aux descriptifs équipe par équipe.
Technique :
 Qui dit
course de 24 heures, dit matériel adapté. En effet, chaque
équipe possède au maximum 20 packs d’accus, impliquant ainsi
l’utilisation de plusieurs chargeurs, de 5 à 7/8 par équipe.
Des systèmes de changement de packs rapide au niveau des chargeurs,
et oui. Bien entendu, chaque équipe a fait provisions de pièces
détachés pour parer aux éventuelles casses, tant
au niveau mécanique, qu’électronique.
Les
changements de packs s’effectuent toutes les 6 à 7 minutes en moyenne.
Cela représente 10 packs toutes les heures, donc  12 charges par pack d’accus pendant
la course. Aussi, nombreuses sont les équipes à essayer
de chouchouter leurs accus. Tout comme au Touquet, le tunnel d’entretien
des packs était présent : décharge des packs et refroidissement
sont réalisé simultanément dans une enceinte ventilé
en Plexiglas. D’autres systèmes de décharge étaient
utilisés. De petits déchargeur , tout comme le système
ORION pour les packs en stick, d’autres utilisaient des déchargeurs
électroniques. Le refroidissement des packs était de mise
vu la chaleur ambiante.
En ce qui concerne les carrosseries, le choix était libre. GT,
Super Tourisme, Pick Up, pour une fois une course avec des voitures ayant
des carrosseries différentes. De la très connue Mercedes
CLK-GTR, en passant par la toute nouvelle Alfa, c’est finalement le Pick
Up de l’équipe HPI qui s’imposera. Ils ont tout de même reconnu
que la carrosserie rendait le pilotage de la voiture était un peu
plus délicat.
 
La course :
24 heures, si l’on considère, pour faire une équivalence
une manche de championnat de France : 3 manches d’essais libres, 1 manche
d’essais contrôlés, 3 manches de qualifications et 3 manches
de finales, aller cela nous donne 10 fois 5 à 6 minutes, soit 1
heure d’évolution de la voiture sur le week-end. Ainsi, les voitures
présentes aux 24 heures réalisent donc l’équivalent
de 24 manches de championnat de France enchaînées. Châssis,
moteur, variateur, carrosserie, ... mais également les pilotes
doivent ainsi être le plus endurant possible. En effet, la course
ne se gagne pas au temps, mais à l’endurance de la mécanique
et des pilotes.

Tiens,
les pilotes parlons-en, de 17 à 20 secondes au tour, le niveau
général était correcte. Des contacts plus ou moins
violent eurent lieu malgré tout, engendrant de nombreuses casses
au niveau des fusées et des carrosseries notamment. En parlant
d’incidents, on a pu évaluer l’efficacité et l’endurance
des divers changements de packs d’accus utilisés. On a pu voir
ici ou là des packs s’éjecter de voitures lors de chocs
plus ou moins violents. La palme de l’efficacité revient à
la voiture n° 2 du Team HPI, qui a su allier les deux paramètres,
avec un changement en moins de 4 secondes et aucun problème durant
toute la course : le système est le même depuis plusieurs
éditions de 24 heures. A l’opposé de cette équipe,
le malheureux Team COSRL de Renault Lardy, qui pensant leur système
éprouvé (une épreuve de 24 heures), a gardé
le même système qu’au Touquet 1998 (4ème place). Erreur,
leur système n’a pas supporté la chaleur ambiante de la
salle et celle provoquée par la partie puissance de la voiture.
Aussi a-t-on pu voir le système fondre, le châssis se casser
et une équipe COSRL dépité, qui aurait largement
pu jouer les troubles faits.
 En
parlant de chaleur ambiante, nombreuses ont été les équipes
qui se sont faites surprendre par le facteur température en ce
mois de juillet : la lourdeur du temps de ce week-end d’été
a été un facteur important, face à l’hiver présent
au mois de décembre lors des 24 heures du Touquet. Ainsi, moteurs,
variateurs, accus, voitures et pilotes ont souffert (n’est ce pas J.WESSBERG).
Certaines équipes ont dû changer leur moteur toutes les 6
heures. Dur lorsque l’on se souvient que le Team SCHUMACHER il y a deux
ans n’avait utilisé qu’un seul moteur en tout et pour tout.
Sans
vous narrer toute la course, nous allons vous présenter les meilleurs
moments de la course. Au départ de la course, la voiture n°
9 du Team RACE 80, prend la tête durant la première heure.
Les autres Team prétendant à la victoire ne sont pas très
loin derrière. Dans la deuxième heure la voiture n°
10 du Team M’TRONICKS prend l’avantage, suivis par la voiture n° 2.
Basculement à la quatrième heure, où le Team HPI
(voiture n° 2) prend la tête. Ils ne la quitteront plus jusqu'à
la fin. Cependant cela ne ternira pas la course et de belle empoignades,
même avec plusieurs tours de retard entre les voitures, illustreront
la course.
A la neuvième heure, le classement est le suivant :
voiture n°2 / 10 / 11 / 3 / 7 / 8 / 9 / 1 / 6 / 5.
Bagarre entre la n° 10 et la 11 pour la deuxième place, mais
également entre la 3 et la 7 du Team RACING SHOP, qui vont s’échanger
la 4ème place plusieurs fois. C’est à la 13ème heure
que la n° 11 du Team JIKA MODEL, ravie la 2ème place à
la n° 10. Ils ne la céderont plus. A 4 heures de l’arrivé,
branle bas de combat dans le stand du Team HPI. Changement de moteur (perte
d’efficacité). Résultat une vingtaine de tours perdu pour
le Team et l’équipe n° 11 de JIKA MODEL, revient à environ
une quarantaine de tour. Le démontage du moteur : chaud ! ! ! le
précédent moteur changé, a refroidi en une demi heure
nous laissait entendre A.LEDUN. Un collecteur creusé, un roulement
grippé, des charbons diminués (il restait environ 4 à
5 millimètres), sont à observer. Comme quoi, rien n’est
joué lors d’une course de 24 heures.
  
  
A
l'image de la Mercedes CLR lors des 24 heures du Mans A.Ledun tente un
salto arrière.
Le
classement final :
|
Classement
OPEN
|
|

1er
: Voiture n° 2 Team HPI
4310 tours
|
|

2ème:
Voiture n° 11 Team JIKA MODEL
4252 tours
|

3ème
: Voiture n° 10 Team M’TRONICKS
4114 tours
|
|

4ème
: Voiture n° 7 Team RACING SHOP
3836 tours
|

5ème
: Voiture n° 3 Team COSRL
3780 tours
|
|

6ème
: Voiture n° 8 Team RCA SPEED MODEL
3628 tours
|

7ème
: Voiture n° 9 Team RACE 80
3220 tours
|
|

8ème
: Voiture n° 4 Team MAVERICK
|
|
Classement
PROMOTION :
|
|

1er:
Voiture n° 1 Team WARTELLE MODELISME
3156 tours
|

2ème
: Voiture n° 6 Team JJRC
2280 tours
|

3ème
: Voiture n° 5 Team FCBC
|
La
palme des galères revient aux Teams COSRL (n°3), MAVERICK (n°4)
et JJRC (n°6), qui comme ils le disent ont cassé, recassé,
rerecassé ... l'expérience qui rentre diront certains. On
a plus qu'à leur souhaiter bonne chance pour les éditions
à venir.
Conclusion :
Une course fantastique ! ! ! c’est peu dire. Une ambiance sympathique,
sans prise de tête à outrance. Une domination du team HPI.
Une meilleur préparation de certaines équipes aurait pu
leur causer quelques problèmes. En tout cas, bravo à toutes
les équipes pour ce superbe spectacle. Rendez-vous à l’année
prochaine pour une nouvelle édition (peut-être dans la grande
patinoire). Mais avant aux 24 heures du Touquet où M.CHOQUET attend
les compétiteurs pour la revanche hivernale. Les premiers devront
confirmer, quant aux derniers, utiliser l’expérience acquise pour
venir se battre avec les meilleurs.

RC
TT DTM remercie personnellement toutes les équipes et le
RACE 80, en particulier M.FROMENT, de nous avoir permis de réaliser
ce reportage. A bientôt pour de nouvelles aventures.
|